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Edouard Pignon (1905-1993)

 

Biographie

Naissance à Bully-les-Mines en 1905, dans le Pas de Calais dans une famille de mineurs. Ce sera son premier métier. Il s’installe à Paris en 1926, il y exerce plusieurs métiers: manœuvre aux usines Citroën, figurant dans la troupe de Raymond Rouleau. Il étudie le soir la littérature, la philosophie, l’économie politique, l’histoire de l’art. Il peint les jours de repos et participe aux réunions de l’association des artistes et écrivains révolutionnaires.
C’est la période intense des années trente riche d’ardents débats.
Son engagement au parti communiste en 1933 et sa rencontre avec Picasso en 1936 sont décisifs pour sa peinture, qu’il conçoit comme une « quête de la réalité ».

Il peint des œuvres d’inspiration sociale: des meetings, des usines et en 1934 « l’ouvrier mort » en hommage aux mineurs des Asturies. Il se consacre exclusivement à la peinture dés 1938. Il fait désormais partie de la « Jeune peinture Française ». Pendant l’occupation il peint une série de nature morte et des maternités. Un séjour à Collioure en 1945 est à l’origine de la série des catalanes, il nouera là une profonde amitié avec le peintre Willy Mucha.

Il travaillera désormais par grands thèmes. La peinture pour lui est un moyen de connaissance. Il va peindre une toile qui va en créer une autre, chacune prenant la place de la dernière et créant aussi le besoin de celle qui va suivre.
Séjour et période des toiles d’Ostende et série des Combats de coqs.

Dans ses recherches il privilégie désormais le mouvement. Il travaille en 1952 chez Picasso à Vallauris et développe d’autres séries, comme les oliviers puis les battages et pousseurs de blé, après de longs séjours en Italie.

Le mouvement incessant de la vie il le traque ensuite vers 1962 dans les séries dramatiques des batailles et des seigneurs de la guerre. Il travaille aussi pour le théâtre, pour Vilar et le TNP. Sa rétrospective au Musée d’Art Moderne de Paris en 1966 se termine sur la nouvelle série des plongeurs qu’il a réalisée à Sanary.
L’ importance accordée au mouvement incessant, aux transformations rapides, place le spectateur à l’intérieur de l’action. Pignon nous fait percevoir la puissance de la vie. Il poursuivra sans cesse ces recherches et si les séries des Nus, des Bleus de la mer et des Dames du soleil semblent apaisées, rien n’est immobile, il traque alors l’exaltation du mouvement au repos.

Nature, réalité, peinture; voici les points cardinaux de l’univers de Pignon. Nature signifie mouvance, temporalité, pluralité de la structure.
La représentation doit tenir compte de ce mouvement perpétuel de cette énergie indomptable de la nature.