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Accueil > Expositions > Centenaire des papiers collés - 1912 / 2013 > Jean-Louis VILA

Jean-Louis VILA

 

jean-Louis Vila

" Attaché aux modernités que présagent les ruptures artistiques, J.L Vila rit des prétentions intellectuelles mais il se garde de les moquer jusqu'à en rejeter les effets. Au contraire, sa peinture a sédimenté les leçons de l'histoire récente et il propose des collections de signes plastiques qui rétablissent les liens avec la création ; les traits, les ronds de couleurs, les lignes sont des balises indispensables de son parcours quotidien.
Si un artiste ne peut comprendre toutes les formes de l'histoire, il ne peut échapper aux licences de son temps pour la plus grande surprise du regardeur, et cela, par mécessité plastique. Ainsi dans l'œuvre de J.L vila reconnaît-on ces barres, bâtonnets, ronds, tracés, corbes et petites figures comme un vocabulaire pariétal, une sorte de constellation faisant des ciels à ces chambre de l'art.
... Devant ces ensembles sans narrations, qu'ils soient sur toile ou sur papier, ces petits clans graphiques interrogent le spectateur, son rapport à l'espace et à la spontanéité.

Francesca Caruana

Les tracés

"...Flaubert disait : "j'aime, dans la peinture, la Peinture " la modernité nous a habitués à cet amour, en a même fait une sorte de truisme. Rien de moins évident, pourtant. rien de plus difficile à faire surgir que cette peinture majuscule. Sans doute même peut-on penser les diverses "écoles" picturales tout autant comme des tentatives diverses pour empêcher ce surgissement que comme des tentatives pour l'accomplir. Masquer la Peinture sous ses " figures ", sous
ses " gestes ", sous sa " lumière " , sous ses effets " optiques " ou manipulateurs, voilà le plus souvent le job. ... Mais comment La faire surgir ? Voilà le hic. Une seule réponse est possible : en y renonçant. C'est extrêmement moral.

"...( traits hésitants ou appuyés, tortillons, filamants, mouchetures, brèves crispations, arabesques lacunaires, filigranes rêveurs, déliés soudains empâtés et fgraisseux). On pense parfois à Twombly, à certains dessins de Tinguely, aux enluminures, à des décors de baraque de foire, aux gribouillis enfantins. Ce monde, pourtant n'est pas saturé. Plus qu'un fouillis, c'est une ponctuation dista-raite, archipélisée. Ce qui frappe, plus que l'accumulation, c'est le suspens, le trait rompu, la ligne désamorcée, l'éclipse de la couleur ou l'évanouissement du trait : les lapsus du dessin, le dessin comme acte manqué, la peinture comme oubli ( de la peinture ). “

Christian Prigent - Extrait de " La corne du taureau " 1983

Extrait de " La corne du taureau "

" Il y a pourtant là quelque chose d'énigmatique. Tout y est à la fois discret et agressif ( contaignant) : discret dans la mesure où ce que l'on voit n'est pas fait que du " peu " , du " rudimentaire " , de " l'indifférent " d'un ensemble de signes brefs comme distraitement empruntés à des gestes éffectués " pour la forme " ; agressif, parceque l'insistance même de ce " presque rien " ( de cette pauvreté ) contraint le regard à accepter un plaisir dont il ne peut pourtant que mésestimer, voire récuser les sources : rien n'est à priori " beau ", " gratifiant ", dans ce corps disloqué, disparate et barbouillé qu'on lui offre comme " œuvre ". Et pourtant, indéniablement, quelque chose, là, sollicite et séduit. Là est la modeste enigme que propose Jean-Louis Vila : sa question. "

Christian Prigent

Jean-Louis Vila

Jean-Louis Vila ne traque pas les valeurs nouvelles de la peinture et ne travaille pas dans les ruines des anciennes. Il élabore des déplacements et des mouvances qui tirent parti de la crise profonde des référents culturels. Il relate le déclin de la pratique de l'abstraction, mais lui découvre des possibilités inattendues.

G.G Lemaire