odileoms.com

Artistes

Expositions

Le coin chineur

La galerie

Contact

   

Accueil > Expositions > Centenaire des papiers collés - 1912 / 2013 > Jacquie Barral

Jacquie Barral

 

Collages

Le collage est une procédure qui permet des chocs, des césures, des juxtapositions, des plans abrupts. Je l’utilise à toutes les échelles et dans beaucoup de matériaux différents, papier, transparent, calque, ainsi qu’en sculpture, sérigraphie, photographie, à deux ou trois dimensions.

Cette technique m’a permis aussi de travailler sur des archives familiales, géographiques, des images diverses… en mêlant mes propres traces graphiques à des écritures, à des dessins de plans de mon grand-père qui était appareilleur et maître d’œuvre. C’est un moyen de construction et de rapprochement, voire d’écrasement du temps et de l’espace, que j’utilise souvent. Quelques titres de séries : «entre les jours», «les fenêtres», «le livre des explorateurs», «plans sur la comète», «journées de mer», «les mois», etc.

J. Barral

Eloge du dessin

Le dessin est plus saisissable que la peinture, il est « un art premier « : même sophistiqué, il reste simple et garde quelque chose de fondamental. Notre culture se souvient quelque part qu’il est situé dans les origines de l’humanité.
J. Barral - Regards croisés, propos d’artistes N°2. Editions J.P Huguet 2000


A considérer son sens premier, disegno, vers lequel il fait aujourd’hui retour, le dessin est en effet d’abord un dessein. Qui dessine nourrit le projet d’abolir la distance qu’il mesure entre lui et la réalité. C’est un passage. Il apparaît ou réapparaît chaque fois que l’art se heurte à une impasse ou une impossibilité. De la l’innocence fondamentale de celui qui fait aujourd’hui projet de dessiner. Campé devant le monde comme si celui-ci avait encore quelque chose à lui dire et dépouillé du scepticisme de ses contemporains, c’est à nouveau l’ être nu et primitif des aubes de la civilisation. Tout commence avec le dessin et tout peu avec lui recommencer.
J. Clair - Considération sur l’état des beaux-arts; NRF Gallimard 1983

Ce qu’il faut dire, ce que je crois, c’est que, qu’il s’agisse de sculpture ou de peinture, en fait, il n’y a que le dessin qui compte. Il faut s’accrocher uniquement, exclusivement au dessin. Si on dominait un peu le dessin, tout le reste serait possible.
A. Giacometti - Ecrits 1931-1971, collection savoir : sur l’art Hermann 1990