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Marc Fourquet

 

A Marc Fourquet

Nous, Marc Fourquet ! Pris entre la nostalgie et le pathétique d’un côté, la présomption et l’emphase de l’autre, avons décidé qu’elles étaient les composantes où enchâsser notre joyau et que le savoir cousin du bon sens, bien disposé à la simplicité, à bien des égards peut nous apparaître complexe.
Le sens commun se trouve dans le sujet, dans les thèmes toujours semblables, des cartes postales comme stéréotypées : la complexité se trouve dans la façon de les traiter, de les formaliser, dans une attitude qui a changé et qui est la marque de la modernité; mode de l’enchâssement, du “ serti ” qui réduit le geste abstrait de la peinture à du “ coloriage “ et en fait cette structure rigide qui entoure le dessin comme un bijou inutile auquel l’on confie toutes les valeurs de l’apparence et de l’extériorité.
Conception “ magique “ du geste pictural, chevauchements entre dessins et couleurs, effacements et collages comme autant de moyens de ce rituel particulier, ouvertures d’espaces et de temps différents à l’intérieur du tableau, ce lieu à la fois à part et total.
Implications culturelles, symbolismes, ultra localisme, renvoi à des thèmes forts et universels. La mort est entrée dans chaque tableau, insistante comme les mouches qui en parsèment le fond, les sujets s’y voient dépouillés au sens strict, à défaut de sens propre, comme carcasses qu’ils sont.
Aucun vice nouveau, aucune prétention, uniquement la constatation que ce qui est là se révèle surtout par les gommages et par toutes les couches de transparence (l’important étant dans la nuance), de superposition et recouvrement et qui sont la seule permission que l’on puisse se donner pour occulter le légitime et le défendu.
Que le travail consiste encore dans le fait de faire surgir quelque chose en le refaisant à l’envers (la vérité n’est- elle pas celle que l’autre nous envoie inversée ?).
Que le sens soit aussi cette impossibilité d’aller jusqu’au bout des choses si ce n’est pour les cristalliser en un seul “ terme “.
Voilà donc la fenêtre, les fenêtres qui donnent toujours sur l’extérieur, et nous mettent à l’intérieur !
Voilà le couteau planté dans la peinture, comme le témoignage d’une autre époque et voici les animaux dont nous ignorons les désirs puisqu’ils semblent aller où ils veulent !

Extrait – Elio Grazioli