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André Susplugas

 

André Weber,1965 - Extrait

A aucun moment il ne verse dans la mélancolie ou le doute, trop occupé qu’il est à nous communiquer ses certitudes admirables, sa foi en la vie, son optimisme. Ses œuvres sont des actes de foi.

Sa vision est douce, amicale et sereine. Jamais il ne déforme la réalité. Il l’embellit en la transposant avec ce même amour qui animait les grands intimistes que furent Bonnart et Vuillard.

Observateurs de mœurs, il sait traduire finement une atmosphère, sans gaucherie ni morbidité. Chez lui, jamais d’ironie ni d’humour grinçant, car il a un profond respect pour la vie.

Nous avons eu la révélation d’un solide tempérament de peintre intimiste qui a su magnifiquement entendre les secrètes confidences de la nature et donner au bonheur des êtres un visage inoubliable.

l’Indépendant - Exposition galerie Famar, Paris.

Exposition galerie Famar, Paris - l’Indépendant

Les heures les plus simples

Un certain mystère en plein soleil (le mystère fondamental, celui des êtres,
des choses simples) , une tendresse jusqu’au cœur - juste au cœur - de la plus violente lumière, telles sont me semble-t-il, les «clefs» de l’œuvre picturale
d’André Susplugas.

Il n’est guère de regard plus franc, plus vif que le sien, ni de geste de la main
créatrice plus dru, plus chaleureux que celui à nos yeux restitués par la force
du trait, la vigueur des formes, la calme hardiesse de la mise en page.

Qu’il s’agisse de scènes de la vie catalane ou de l’évocation heureuse de l’intimité
familiale, on a affaire au même réalisme à la fois ardent et paisible. Et pourtant
ce terme de « réalisme», je le sens quant à moi insuffisant, pour qualifier cet art
magistral, car si le réel est certes présent dans ces peintures, il n’exclut cependant point une dimension lyrique qui donne leur pouvoir d’enchantement à ces toiles
consacrées aux instants du quotidien.
Toute son œuvre, sensuelle et belle, témoigne de cette exigence que de saison en saison, d’année en année, elle n'a cessé d'incarner, d'illustrer avec magnificence, révélant sans fin des vraies richesses, celles qui appartiennent aux heures les plus simples.

Georges-Emmanuel Clancier, Paris 1979

Peintre de l'exil intérieur

La Galerie Odile Oms revient sur le parcours du peintre André Susplugas. Contemplateur du Quotidien, cet intimiste expose à nouveau son monde pour un hommage posthume mérité.

...(son) écriture picturale s'inscrit dans une longue tradition européenne, perdue depuis le fin du XIX ème siècle, la peinture de genre. Entre scènes d'intérieur, contemplation de la vie quotidienne et intimiste, le style séduit encore les amateurs, mais se voit fustiger par la critique: "trop léger et pas assez engagé", le XX ème siècle a banni des cimaises ce genre désormais considéré comme "mineur". Doit-on faire allégenceà la sentence critique ?

Le travail d'André Susplugas semble poser la question sans imposer de réponse. Les tableaux de Susplugas s'inspirent de la grandeur nature et décrivent les mœurs de ses contemporains avec poésie. Une peinture ou plutôt une démarche semblable à celle des peintres flamands du XVII ème siècle, qui inventèrent la peinture de genre pour fuir l'obligation du sujet religieux. Susplugas fuit de son côté, les dogmes de la peinture politique ou conceptuelle du XX ème siècle pour laisser libre court au seul fait pictural...sur la toile, les formes se structurent à partir d'une palette à la fois savante et sensible pour laisser apparaître le seul langage possible celui de l'esthétisme.

Face au genre humain

Certaines pièces rappellent le voyage des Nabis en Bretagne...en transfigurant le banal, Susplugas offre une nouvelle dimension à la réalité. Celle de l'esthétisme pur. Voilà l'unique intention et le seul engagement du peintre. Un art sans concession que certains critiques considèrent comme "léger" pour ne pas dire "petit-bourgeois".

Susplugas répond en montrant son travail : celui d'un "peintre de genre" face au " genre humain", une leçon révolutionnaire.

Eric Forcada - (Extrait, La semaine du Roussillon - 26/02/04)