Un certain mystère en plein soleil
(le mystère fondamental, celui des êtres,
des chose simples) , une tendresse jusqu’au cœur - juste au cœur - de la plus violente lumière, telles sont me semble-t-il, les «clefs» de l’œuvre picturale d’André Susplugas.
Il n’est guère de regard plus franc, plus vif que le sien, ni de geste de la main créatrice plus dru, plus chaleureux que celui à nos yeux restitués par la force du trait, la vigueur des formes, la calme hardiesse de la mise en page.
Qu’il s’agisse de scènes de la vie catalane ou de l’évocation heureuse de l’intimité familiale, on a affaire au même réalisme à la fois ardent et paisible. Et pourtant ce terme de « réalisme», je le sens quant à moi insuffisant, pour qualifier cet art magistral, car si le réel est certes présent dans ces peintures, il n’exclut cependant point une dimension lyrique qui donne leur pouvoir d’enchantement à ces toiles consacrées aux instants du quotidien.
De saison en saison, d’année en année, son œuvre sensuelle et belle, révèle sans fin des vraies richesses, celles qui appartiennent aux heures les plus simples.
Georges-Emmanuel Clancier, 1979 - Extrait
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